Pain à la patate douce & aux graines

A la recherche de recette de pains énergétique ou sportif pour mes encas du matin, je suis tombée sur cette recette de pain à la patate douce et j’ai immédiatement été intriguée et surtout très curieuse. Je l’ai donc immédiatement testée et je n’ai pas été déçue du résultat gustatif. Ce pain est tout doux, tout réconfortant, un goût assez difficile à décrire, car on ne devine pas vraiment la présence de patate douce mais sa texture et son goût sucré apporte vraiment un quelque chose à ce pain. Je vous invite vraiment à le tester.

Attention à la découpe simplement car le pain est assez compact mais ne se tient pas toujours très bien.

Pour un pain de 400-450g environ : 

1 petite patate douce bio (à chair orange) – il vous en faudra 200g une fois cuite
1cc d’huile d’olive pour la cuisson de la patate douce 
100g de farine de sarrasin
45g de farine d’épeautre complète
1cs (5g environ) de graines de lin (dans la recette initiale il fallait les moudre mais je les ai mise entières)
1/2cc de bicarbonate de soude
1/2cc de fleur de sel
1cs de jus de citron fraîchement pressé
Mélange de graines :
30g de graines de courge
30g de graines de tournesol
20g de graines de sésame

Préchauffez votre four à 180°C.
Lavez et brossez la patate douce. Coupez-la en deux et disposez les deux moitiés sur un silpat ou dans un plat allant au four. Entaillez la surface de chaque avec la lame d’un couteau, badigeonnez d’un très léger trait d’huile d’olive et parsemez de fleur de sel.
Enfournez pour 45 minutes à 1h jusqu’à ce que la chair soit fondante, même à coeur.

Une fois cuite, récupérez 200g de patate douce (chair et peau pour moi, mais vous pouvez ne prélevez que de la chair) et mixez au robot mixeur.
Ajoutez le reste des ingrédients de la pâte (excepté le mélange de graines) et mixez jusqu’à obtenir une pâte lisse et homogène (mais pas liquide, plutôt comme une pâte à pain un peu collante).
Hors du mixeur ajoutez les graines et incorporez-les en pétrissant (à la main ou à la spatule).
Préparez une plaque recouverte d’uni silpat ou de papier sulfurisé.
Avec des mains farinées, faites une forme de pain avec la pâte (j’ai fait un boudin ici) et faites des stries sur le dessus.
Enfournez à 180°C pour 40 minutes jusqu’à obtenir une jolie croûte dorée.
Laissez refroidir avant de découper et dégustez.

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Grosse crêpe à la banane, beurre de cacahuète & chocolat

Comme pour ma version du brownie prêt en 5 minutes à la poêle, voici une version entre un gros pancake gourmand et le « cookie pan » (vous savez ce cookie géant que l’on cuit à la poêle). Cinq minute de préparation et juste une vingtaine de minute de cuisson à la poêle, et le tour est joué pour vous régaler !

Pour un gros pancake de 20cm de diamètre environ :

40g de poudre d’amande
10g de flocons d’avoine
1cc de levure chimique
1 pincée de sel
2 bananes (mûres de préférence)
1 œuf
40g de beurre de cacahuète smooth MyProtein
40g de chocolat noir concassé en pépites 

Dans un petit bol, mélangez les ingrédients secs : poudre d’amande, flocons d’avoine, levure, sel et les pépites de chocolat. Réservez.
Dans un autre bol, écrasez la banane, et battez avec l’œuf et le beurre de cacahuète. Ajoutez les ingrédients secs et mélangez rapidement.
Faites chauffer une poêle avec un filet d’huile (olive, coco) et versez la préparation précédente. Faites cuire à feu moyen-doux pendant 10 minutes, puis retournez la grosse crêpe et laissez cuire de nouveau 10 minutes environ.

Dégustez aussitôt, tel quel, ou pour encore plus de gourmandise, avec des morceaux de chocolat qu’on laisse fondre dessus et/ou du beurre de cacahuète car il n’y en a jamais assez !

Brioche moelleuse

Allez toujours la série boulange, voici une brioche rapide à préparer. Bon je ne vais pas vous cacher qu’elle aurait dû être filante et moelleuse, mais pour ce qui est du « filante » on repassera. Je crois qu’elle n’a pas assez levé au deuxième temps de pause, peut-être à cause du fait que je l’ai laissé au frais toute la nuit pour ne la faire cuire que le lendemain. Bref elle est tout de même moelleuse et a été dévoré bien rapidement malgré l’absence de filant !! Et ça c’est le principal !

Pour une belle brioche :

1 œuf + lait –> total = 150 mL
40g de beurre demi sel
40g de cassonade
250g de farine
20g de levure boulanger fraîche
1/2cc de sel
lait pour dorer

Délayez la levur dans un fond de lait juste tiède.
Placez la farine dans un bol ou dans le mixeur avec l’ustensile crochet.
Ajoutez le lait tiède + œuf et la levure délayée et mélangez ou activez le batteur.
Tout en continuant le pétrissage au batteur, ajoutez le sucre puis le beurre ramolli coupé en dés, morceau par morceau.
Pétrissez jusqu’à ce que la pâte se décolle des bords du bol.
Formez une boule, déposez-la dans un grand bol, couvrez d’un torchon propre et laissez doubler la pâte de volume à température ambiante (environ une heure).

Dégazez la pâte, divisez-la en 3 boudins et tressez la brioche. Placez-la dans un moule à cake chemisé de papier sulfurisé ou beurré et laissez à nouveau reposer la pâte à température ambiante pour qu’elle double de volume.

Préchauffez le four à 180°C.
Badigeonnez la brioche de lait et enfournez pour 20 minutes à 180°C.
Laissez tiédir et dégustez.
Conservez la brioche dans un torchon propre et pour la déguster, un conseil, coupez des tranches que vous toasterez très légèrement au grill-pain… humm vous m’en direz des nouvelles !
Comme beaucoup de brioche, celle-ci ne se conserve pas très bien, maximum 2 jours dans un torchon propre et du coup à toaster pour plus de gourmandise.

 

Brioche tressée & torsadée, façon babka, à la cannelle

Encore de la boulange !! Je ne m’en lasse plus et j’adore tellement ça maintenant !!
Bon je ne dirai pas non pour un petit robot KitchenAid ou autre avec un crochet pour m’aider un peu pour le pétrissage, mais sinon je suis plutôt fière de mes résultats et je trouve que je ne m’en sors pas si mal.
Donc après ma babka ou Kranz , mes gâches vendéennes, la fougasse salée, voici la petite dernière : une brioche torsadée et tressée, un peu façon babka, mais garnie à la cannelle.
Pour deux belles brioches :
Pour la brioche :
500g de farine T55 ici (mais dans l’idéal T45)
5g de sel fin
60g de cassonade
20g de levure fraîche de boulangerie
140g de lait ou lait végétal (soja, amandes, noisettes)
60g d’eau
2 œufs moyens
90g de beurre tempéré
Pour la garniture :
100g de beurre pommade
110g de cassonade
3cc de cannelle
1 pincée de fleur de sel
Pour la dorure : soit un jaune d’oeuf, soit un fond de lait

Commencez par préparer la pâte à brioche.
Dans un grand saladier ou le bol d’un robot muni d’un crochet (ou la cuve de la MAP si vous en avez une), versez la farine, le sel et le sucre cassonad. Mélangez puis creusez un puits et versez-y la levure fraîche émiettée, le lait, l’eau et les œufs. Mélangez depuis le centre en allant vers les bords pour incorporez toute la farine. Malaxez jusqu’à obtenir une pâte homogène puis pétrsez pendant 5 minutes environ afin de développer le gluten et de donner de la force à la pâte (ajoutez un peu de farine petit à petit si la pâte est trop collante mais normalement la quantité indiquée est suffisante et plus vous ajoutez de farine plus la brioche sera sèche et compacte).
Lorsque la pâte est lisse et homogène, ajoutez le beurre par petits morceaux (en 4 ou 5 fois) en attendant que chacun soit incorporé à la pâte avant d’ajouter le suivant. Une fois tout le beurre incorporé, continuez à pétrir énergiquement pendant une dizaine de minutes : la pâte devient de plus en plus souple et élastique. Lorsqu’elle est bien lisse, satinée et légèrement collante au toucher, formez une boule et déposez-la dans le saladier. Couvrez avec un torchon propre et laissez reposer pendant 1h-1h15 (la pâte doit avoir doublé de volume). Faites un rabat et placez la pâte au frais (4°C) bien couverte pendant 1h (une fois au frais la pâte peut reposer quelques heures ou la nuit).

Pendant ce temps préparez la garniture.
Battez le beurre mou (pommade) avec la cassonade et la cannelle jusqu’à obtenir un mélange onctueux et foisonné. Réservez à température ambiante.

A l’issu du temps de repos au frigo, sortez la pâte à brioche et divisez-la en 2 pâtons.
Farinez votre plan de travail et étalez chaque pâton un par un, à l’aide d’un rouleau à pâtisserie, en rectangle d’environ 50 cm de long et 20-25 cm de large.
Pour visualiser ces différentes étapes, n’hésitez pas à consulter l’article de ma babka, dans lequel je détaille pas à pas avec les photos.
Répartissez la préparation à la cannelle sur chaque pâton et étalez à la spatule sur toute la surface, en laissant juste une bordure d’1 cm environ sur la longueur pour coller la pâte.
Roulez chaque pâton tartiné sur lui-même en serrant bien et collez la bordure avec un peu d’eau froide.
Après avoir former 2 boudins, placez-les au frais 5 à 10 minutes pour mieux pouvoir les découper. Coupez ensuite chaque boudin en deux dans la longueur.
Placez deux « demi-boudins » l’un à côté de l’autre et enroulez-les pour faire une torsade. Formez une couronne et déposez-la dans un moule à manquer. Procédez de même avec les 2 autres boudins.
Laissez à nouveau pousser les brioches à température ambiante pendant 1h au moins, le temps qu’elles doublent de nouveau de volume.

Préchauffez le four à 180°C.
Dorez les brioche, soit au jaune d’oeuf, soit avec simplement un peu de lait (c’est ce que j’ai fait ici). Enfournez-les pour 40 minutes environ. Surveillez la cuisson, si les brioches dorent trop vite, recouvrez-les d’une feuille de papier aluminium.
Laissez tiédir et dégustez tiède c’est un délice.

 

 

Brioche feuilletée, façon Philippe Conticini

Ca y est me voilà partie pour une course folle de recettes de boulangerie, on ne peut plus m’arrêter !!!
C’est qu’après toutes mes expériences très concluantes et ces recettes addictives, aussi bien la babka, que la gâche vendéenne qui me transporte en enfance, que mes fougasses salées, tout celà me donne envie de continuer à découvrir cet univers que je n’explorais que très peu jusqu’alors (par manque de temps, de motivation et confiance en moi je pense).
Cette fois-ci c’est sur une brioche feuilletée que j’ai jeté mon dévolu, largement inspirée de la recette de Philippe Conticini que propose Manue ici. Je n’avais pas de sucre en grains donc je n’en ai pas mis ici ; du coup la brioche est très peu sucrée, vous pouvez donc prévoir d’ajouter un peu de sucre, soit dans l’appareil à brioche, ou plutôt à la fin dans la dernière étape où l’on enroule le pâton (mais cette version très peu sucrée m’a beaucoup plu ainsi et permet de la tartiner de confiture ou pâte à tartiner !!). Et j’ai incorporé moins de beurre de tourage que Manue car j’ai trouvé d’autres recettes qui le proposaient ainsi et le résulest parfait.
Pour un moule de 30*20cm environ ou 2 moules à cake :

510g de farine T55
1cc de sel
40g de sucre
15cL de lait
20g de levure fraîche de boulangerie
3 œufs
50g de beurre à température ambiante
Pour le tourage :
150g de beurre
Pour le sirop (facucltatif, je ne l’ai pas fait ici) : 30 g de sucre + 30g d’eau
Pour la finition (facultatif, non incorporé pour la part) : 100 g de sucre en grains

Si vous optez pour l’option avec sirop (qui servira uniquement à la fin pour coller la pâte), commencez par faire bouillir l’eau et le sucre du sirop ; une fois l’ébullition réalisée, laissez refroidir et réservez.

Dans le bol de votre robot, placez le sucre, les œufs, le lait et la farine avec la levure émiettée dessus. Pétrissez 5 minutes jusqu’à ce que la pâte forme une boule. Ajoutez alors le sel et le beurre en dès. Pétrissez jusqu’à ce que le beurre soit bien incorporé et la pâte lisse (j’ai fini à la main car je n’ai pas de robot avec crochet et j’ai dû pétrir environ 5 minutes). Recouvrez d’un torchon propre et laissez doubler de volume à température ambiante.

Lorsque la pâte doublé de volume (1h30 à 2h environ), dégazez-la avec les mains farinées et redonnez lui une forme de boule. Placez la pâte au frais afin de stopper la levée (au réfrigérateur ici) et la rendre plus ferme pour pouvoir la travailler. Je l’ai laissé toute une nuit mais 1 à 2h suffisent.

Pour toutes les étapes qui suivent, je n’ai malheureusement pas pris de photo, mais je vous invite à aller voir chez Manue qui illustre très bien chacune des étapes.

Pendant ce temps, donner au beurre de tourage une forme rectangulaire de 20 x 25 cm. Aidez-vous de 2 feuilles de papier sulfurisé pour l’enfermer dedans et l’aplatir avec le rouleau à pâtisserie. Placez-le au frais en attendant, tout doit avoir la même température (appareil à brioche et beurre de tourage).

Récupérez le pâton et étalez-le en un rectangle de 45 sur 25 cm environ (c ar on fait unpeu comme on peur avec la pâte !). Placez le beurre au centre et rabattez les 2 côtés dessus afin d’enfermer le beurre dedans.
Mettez la couture face à vous puis étalez le pâton sur 60 à 70 cm.
Réalisez le 1er tour en rabattant le tiers inférieur sur le milieu puis le tiers supérieur sur le milieu. Tournez de 90° afin d’avoir la couture sur le côté gauche et mettre au frais 20 mn, le 1er tour est donné.
Il faudra en réaliser 3 en mettant la pâte au frais 20 minutes entre chaque tour.

Lorsque les 3 tours ont été donnés, étalez le pâton en un rectangle de 35 sur 45 cm.
Si vous optez pour l’ajout de sucre, parsemez le sucre en grains sur toute la surface du rectangle sauf 3 cm en bas dans la longueur. Passer le rouleau pour bien enfoncer les grains. Sur les 3 cm restant, badigeonner de sirop au pinceau (ou d’eau froide si comme moi vous n’avez pas opté pour l’option sirop).

Roulez le pâton en serrant bien afin de former un boudin. Appuyez bien sur la soudure, là ou il y a le sirop/l’eau. Transférez le rouleau sur une plaque, placez la soudure dessous et placez au congélateur pendant 10 à 20 minutes afin de pouvoir découper les tronçons plus facilement.

Préparez votre/vos moules.
Prélevez des tronçons de pâte de 4,5cm environ et placez-les dans le(s) moule(s) en les laissant espacer car la pâte va encore gonfler. Laissez poussez à nouveau, environ 1 heure selon la température de la pièce, la pâte doit doubler.

Préchauffez le four à 180°C.
Dorez rapidement la brioche avec du lait et laissez cuire pendant 30 minutes environ.
Un conseil : désgutez un morceau dès la sortie du four, tout chaud c’est une tuerie !!!

Pancakes à la banane & flocons d’avoine, coeur coulant au chocolat – healthy (ou pas)

Des pancakes rapides à préparer et idéaux pour écouler des bananes bien mûres. A la base ils étaitent plutôt healthy, avec uniquement des flocons d’avoine, banane et oeuf, mais pour un peu plus de gourmandise je les ai garni d’un coeur coulant chocolat… Et oui je n’ai pas pu m’en empêcher !!

Pour 2 gros pancakes :

2 bananes très mûres
40g de flocons d’avoine
40g de farine semi-complète bio ici
1 oeuf
5cL de lait
1cc de cannelle en poudre
quelques carrés de chocolat noir pour les coeurs coulants

Dans votre blender, mettez les flocons d’avoine et mixez-les. Ajoutez ensuite la farine, les bananes, l’œuf, le lait et la cannelle. Recommencez à mixer jusqu’à obtenir une préparation homogène.

Faites chauffer votre poêle et huilez-la. Ajoutez une petite louche de pâte à pancake, déposez 2 ou 3 carrés de chocolat, recouvrez d’un peu de pâte et laissez cuire 5 minutes environ. Retournez le pancake et laissez cuire encore 3 à 5 minutes. Répétez l’opération jusqu’à épuisement de la pâte.
Si vous ne garnissez pas les pancakes du coeur chocolat les pancakes seront moins lourds et vous pourrez en préparer 3 ou 4, sinon ce sera 2 beaux pancakes.

La Gâche vendéenne – toute mon enfance…

Je dédie cet article à ma mamie et mon papi (qui lui n’est plus de ce monde mais qui a toute mon affection).
Nous avons tous en tête notre petite « madeleine de Proust », ce petit plaisir culinaire qui nous ravive tant de souvenirs, les crêpes de mamie pour certains, le pain perdu de maman pour d’autres.
Eh bien pour moi, et pour plusieurs de notre petite famille je pense, la gâche vendéenne est notre madeleine de Proust ; c’est une pluie de souvenirs qui chamboule nos pensées, c’est tous nos séjours et vacances aux Sables d’Olonne chez Papi et Mamie qui reviennent à l’esprit.
Quelques souvenirs évoqués parmis tant d’autres :
la plage de Tanchet, sa petite piscine pour apprendre à nager, ses trampolines, ses vagues ;
la Grande Plage, plus calme et étendue ;
les rochers et tant d’heures de pêche aux crevettes à l’épuisette ;
la « Niniche » et ses inégalables gaufres & glaces ;
une naissance : notre Titou ;
les délicieuses crêpes de la crêperie du Port ; 
le Puits d’Enfer et ces vagues qui s’y engoufraient avec vacarme pour se fracasser contre les rochers ;
les yaourts de mamie, toujours aussi bons et attendus ;
les vacances avec toute la famille ;
les ballades sur le Port ;
les courses d’escargots après la pluie ;
Mamie plongeant les homards vivants dans le grand faitout ;
des après-midis bronzette sur les chaises-longues dans le jardin ;
les « doigts de sorcière » ;
les « grogs » au lait et miel de mamie ;
la ballade jusqu’aux blockhaus le long de la côté ;
le Vendée Globe (et toujours un départ sous la pluie !) ;
le vivier et ses tourteaux, araignées de mer, homards… vivants qui nous fascinaient tant enfants ;
les magnifiques fruits de mer toujours plus beaux et bons ;
la tétragone ;
regarder la télé tard le soir avec mamie ;
le préfou et sa forte odeur d’ail ;

Tant de jolies choses qui me reviennent en mémoire, des images, des odeurs, des sourires, des saveurs, des larmes et frissons aussi.

Depuis tout ce temps je ne m’étais encore jamais essayée à la confection d’une bonne gâche maison. Et bien c’est choses faite maintenant, et plutôt deux fois qu’une car c’est ici deux versions que je vous propose, la première traditionnelle et tout simplement délicieuse et fidèle à tous nos souvenirs ; la seconde (que j’ai en fait réalisée la première, avec la seule farine trouvée à la boutique BIO car en ce temps de confinement celà devient une denrée rare) mais tout aussi réussie avec les saveurs de la gâche bien présentes.
La recette traditionnelle, pour 3 gâches de taille moyenne :

550g de farine T65 Label Rouge ici (il est conseillé sinon la T45)
25g de levure fraîche de boulanger
110mL de lait
2cs rase de crème fraîche entière (d’Isigny ici)
2 oeuf
1,5cc de sel fin
90g sucre
110g beurre 1/2 sel
3cs de fleur oranger
1 jaune d’oeuf délayé dans une cuillère à soupe de lait pour la dorure

Avant de commencer, placez tous les ingrédients à température ambiante.

Délayez la levure dans le lait, et placez le tout dans le bol du robot (pour moi un Magimix avec l’ustensile double-lame en plastique car je n’ai pas de robot pétrin à crochet). Ajoutez les oeufs, la crème, le sel puis la farine. Malaxez pour bien amalgamer puis commencez à pétrir (si c’est dans le robot actionnez le robot). La boule qui se forme est dure, friable, c’est normal, ne pas réajuster car l’ajout du beurre la rendra plus souple.
Ajoutez le sucre en pluie (le pâton se ramollit et prend une texture agréable), puis quand tout le sucre est incorporé, ajoutez le beurre détaillé en petits morceaux et pétrissez jusqu’à ce que la pâte se décolle des parois, environ 10 minutes (touchez-la de temps en temps pour vérifier qu’elle reste fraîche, sinon arrêter de pétrir et reprenez ensuite).
Pour moi comme ce robot n’est pas très adapté, une fois le beurre incorporé j’ai pétri à la main.
Ajoutez alors la fleur d’oranger et continuez de pétrir 2-3 minutes environ jusqu’à l’obtention d’un pâton élastique, non collant, doux et lisse. Transvasez le pâton dans un saladier en formant une boule, couvrez d’un torchon propre et laissez reposer 6h à température ambiante ; la pâte va doubler voire tripler de volume.

Versez la pâte sur un plan de travail légèrement fariné, dégazez-le et pétrissez 2 minutes. Séparez le pâton en trois parts égales, boulez chaque pâton, puis façonnez-les en « bâtards » (en ovale) que vous déposerez sur une plaque de cuisson recouverte de papier sulfurisé. Laissez reposer le tout de nouveau 1 à 2h, le temps que les brioches triplent de volume.
(Pour cette version j’ai en réalité placé les pâtons au frais pour une nuit car il était tard, je les ai ressorti le lendemain et les ai glissé 10 minutes dans un four tiédi à 50°C et éteint).

Préchauffez le four à 180°C.
Battez le jaune d’oeuf avec le lait et dorez délicatement les brioches (à l’aide d’une petite cuillère pour moi, vous pouvez utiliser un pinceau). Incisez le dessus des brioches sur la longueur et enfournez pendant environ 20 minutes en recouvrant d’une feuille de papier alu au bout de 10 à 15 minutes (lorsque les gâches sont suffisamment dorées).
Laissez tiédir sur une grille puis dégustez. Mais je vous conseille fortement d’en goûter une tranche tiède à la sortie du four, c’est tout simplement divin !
La gâche se conserve bien pendant 3-4 jours, enveloppée dans un papier alu puis dans un torchon propre.

 

Et voici maintenant ma version un peu moins tradi mais tout aussi bonne ; c’est globalement la même recette et le même process, c’est seulement la farine utilisée qui change, et les quantités car j’en avais préparé ici un peu moins.
Pour une grosse gâche :

300g de farine semi-complète T110 ici
10g de levure fraîche de boulanger
60mL de lait
1cs rase de crème fraîche entière (d’Isigny ici)
1 oeuf
1/2cc de sel fin
40g sucre
50g beurre 1/2 sel ici
2cs de fleur oranger
1 pincée de vanille en poudre
1 oeuf pour la dorure

Suivez toutes les mêmes instructions que pour la confection de la gâche traditionnelle ci-dessus.
Juste prévoyez de ne préparer ici qu’un seul ou deux maxi pâtons.
Pour la cuisson, j’ai laissé cuire cette plus grosse gâche 25 minutes à 180°C, en couvrant de papier alu à mi-cuisson.

English scones

Maman m’avait dit adorer les scones lorsque je lui ai préparé dernièrement mes scones au potimarron, pépites de chocolat et noix de pécan.
Pour cette fois je suis restée dans la tradition anglaise et vous propose ici de délicieux english scones, pour le breakfast ou le teatime, à tartiner de tout ce qu’il vous plaira : simplement de beurre salé, de peanutbutter (la version smooth de MyProtein se marie à merveille) pour les plus gourmands, de chocolat fondu, de confiture, ou encore de creamcheese pour les traditionnels.
A la sortie du four c’est là qu’ils sont le meilleurs, bien tièdes pour juste avoir à déposer la garniture de votre choix dessus et la laisser fondre… mais ils se conservent aussi très bien dans un sac à congélation et se tiédissent rapidement au grill pain pour retrouver tout leur moelleux.
Pour une douzaine de scones :

250g de farine bio semi-complète
1 sachet de levure chimique
15g de sucre en poudre
40g de beurre 1/2 sel
12 à 15cL de lait
sel

Préchauffez le four à 220°C.

Dans un saladier, mélangez la farine, la levure, le sucre et une pincée de sel. Ajoutez le beurre en petits morceaux et frottez le mélange entre vos doigts jusqu’à ce qu’il soit sableux (on obtient des miettes qui ressemblent à de la chapelure). Versez le lait (commencez par 10cL, vous ajouterez au fur et à mesure pour obtenir la bonne consistance) et mélangez à la main ou à l’aide d’une fourchette pour obtenir une pâte souple ni trop collante ni trop sèche (si besoin ajoutez un peu de farine ou de lait pour rectifier).
Idéalement déposez cette pâte sur une planche farinée et abaissez-la au rouleau à pâtisserie ou à la main sur 2-3cm d’épaisseur. Découpez-y des ronds avec un emporte-pièce de 5cm de diamètre environ (cannelé dans l’idéal pour obtenir les jolis crans tout autour).
Pour ma part, j’avoue avoir fait ici des boulettes de pâte, roulées entre mes paumes de main et former les scones en applatissant, du coup ils n’ont pas gonfler comme de vrais scones mais ils n’en sont pas moins bons !

Disposez les scones sur une feuille de papier cuisson sur la plaque du four et enfournez 12 minutes (attention à 220°C ils dorent vite sur le dessus, si besoin baissez la température à 200°C en fin de cuisson).
Dégustez-les tièdes, tout juste sortis du four, ou bien réchauffez-les au grill-pain.
Pour bien les conserver, emballez-les dans un sac à congélation encore tièdes.

Babka ou Kranz (recette pas à pas) : délicieuse brioche d’Europe de l’Est

La babka a le vent en poupe depuis quelques mois, avec la cuisine d’Europe de l’Est qui perce et trouve sa place en France ; et du coup on la retrouvre dans de nombreuses boulangeries parisiennes (notamment celle de Mamiche que je n’ai pas encore eu l’occasion de goûter mais qui semble faire fureur).
Celà faisait un bon bout de temps que je voulais la tester, mais à chaque fois, à l’idée du temps assez long à passer en cuisine pour la confectionner, je ne m’y étais jamais aventurée ! Du coup le moment était assez bien choisi ici avec ce confinement, et je me suis donc lancée le week-end dernier. Et, sans prétention, je suis assez fière de moi car elle est très jolie et bien bonne ; et j’ai vraiment pris plaisir à réaliser cette recette.
J’ai testé deux versions pour la finalisation, une première juste dorée à l’oeuf, et une seconde avec un sirop d’imbibage que l’on met sur la brioche à l’issu de la cuisson, jai beaucoup aimé cette dernère version où la brioche n’est pas sèche du tout. Les puristes préfèreront sûrement la pemière version.
Pour la petite histoire, la recette de babka d’origine chrétienne est plutôt un gâteau, servi le dimanche de Pâques en Pologne, qui est recouvert d’un glaçage à la vanille ou au chocolat et décoré de fruits confits et amandes. Alors que la recette d’origine juive est une autre version, appelé Kranz, les fruits confits et le nappage sont remplacés par de la cannelle ou du chocolat.

Ingrédients pour 2 brioches de 550 g :
Pâte à brioche :
250g de farine banche T55
250g de farine bio semi-complète
50g de sucre
150g de lait
5g de sel fin
110g de beurre doux ou demi-sel pour moi
2 œufs entiers
18g de levure fraîche (ou 9g de levure sèche)
Appareil à babka :
120g de beurre demi-sel
60g de sucre
30g de cacao en poudre
100g de chocolat noir
Dorure :
1 œuf
1 à 2cs de lait
Pour la version avec sirop :
80mL d’eau
60g de sucre

Commencez par préparer la pâte à brioche.

Dans la cuve d’un robot pâtissier, pesez le sel, le sucre, puis par dessus la farine et la levure (si il s’agit de levure fraîche, émiettez-la bien). Ajoutez le lait et les œufs. Avec le crochet, lancez le robot à vitesse lente jusqu’à ce que le mélange soit homogène – pour moi c’était au robot Magimix avec l’ustensile double-lame plastique.

Ajoutez ensuite le beurre coupé en dès et relancez le robot à vitesse moyenne 5 minutes. Quand la pâte se décolle des bords de la cuve, prenez une petite boule de pâte et vérifiez le réseau glutineux (étirez la pâte avec les doigts : elle doit être élastique et ne pas se déchirer).

Formez une boule, couvrez d’un linge et laissez pousser 1h30 à température ambiante.

Reprenez la pâte, dégazez-la (chasser l’air de la pâte en faisant pression dessus), formez un bloc, filmez, et placez au frais toute une nuit.

Le lendemain préparez l’appareil à babka.

Dans la cuve du robot, battez le beurre ramolli et le sucre.
Faites fondre le chocolat noir au micro-ondes par tranche de 30 secondes.
Quand le beurre a bien crémé, ajoutez dans la cuve le cacao en poudre au fur et à mesure, puis le chocolat fondu.
Réservez l’appareil à température ambiante quand le tout est bien homogène.

Passons maintenant aux étapes de façonnage, pousse et cuisson de la brioche.

Après la nuit de pousse au frigo, sortez la pâte à brioche et coupez-la en 3 pâtons de 300-310g chacun environ.

Farinez votre plan de travail et étalez chaque pâton un par un, à l’aide d’un rouleau à pâtisserie, sur environ 27 cm de long et 16 cm de large.
Répartissez l’appareil à babka au chocolat sur les 3 pâtons et étalez-le à la spatule.

Roulez chaque pâton tartiné sur lui-même en serrant bien.
Après avoir former 3 boudins, placez-les au frais 5 à 10 minutes.
A l’issu de ce nouveau temps de pause, coupez chaque boudin en deux dans la longueur.
Placez trois « demi-boudins » les uns à côtés des autres et faites des tresses avec ces trois bandes. Rabattre les extrémités par le dessous pour maintenir le tout ensemble. Procédez de même avec les 3 autres bandes.
Placez les deux brioches soit directement dans les moules à cake avec un papier cuisson en dessous, soit sur une planche et laissez à pousser à température ambiante 2 heures.

Une fois ces 2 heures écoulées, préchauffez le four à 160°C.

Préparez la dorure en battant l’oeuf entier avec un peu de lait (un demi bouchon) ; réservez au frais.

Avec un pinceau ou à l’aide d’une cuillère à café, dorez le dessus des brioches et enfournez 1h à 1h05 à 165°C (ou 1h15 à 160°C). Au bout de 40 minutes, recouvrez de papier aluminium le dessus des brioches pour que la coloration ne soit trop forte.
A la sortie du four, laissez bien refroidir au moins une heure avant de déguster.

Si vous optez pour la version avec sirop, préparez le sirop pendant la cuisson des babkas en portant à ébullition l’eau et le sucre dans une casserole. Réservez.
A la fin de la cuisson des babkas, sortez-les du four et versez le sirop dessus pour les imbibez. Laissez tiédir et dégustez tiède ou refroidi. Cette version de brioche se conserve très bien car elle ne se déssèche pas.

Scones au potimarron, pépites de chocolat & noix de pécan

Oh les scones, quelle douceur !!
Lorsque j’ai demandé à maman ce qu’elle péférait que je prépare comme douceur avec du potimarron : je lui ai laissé le choix entre des cookies (comme ceux au potimarron, pépites de chocolat et noisettes que j’ai déjà réalisés plusieurs fois car en plusieurs versions, ici avec des zestes d’orange dans le chocolat de l’Atelier du chocolat, ou encore ici avec de la farine de sarrasin), ou encore un cake moelleux et/ou pourquoi pas en marbré chocolat/potimarron, et enfin de scones. Et là maman n’a pas hésité : « des scones » qu’elle a déclaré !
Résultat : de délicieux scones, moelleux, tout orangés avec le potimarron, parfumés avec les zestes d’orange, et gourmands avec les pépites de chocolat et les noix de pécan (surtout celles en topping, enrobées de sirop d’érable).
Parfaits à déguster au goûter ou au petit-déjeuner, mais pourquoi pas aussi en petit dessert avec le café.
J’ai déniché la recette chez Poh, du blog Noyau & Pépin, que j’ai un peu adaptée selon ce que j’ai trouvé dans les placards ; merci à elle pour cette délcieuse recette :-).
La recette paraît longue comme celà mais elle n’est pas compliquée alors lancez-vous vous ne serez pas déçue !

Pour 8 gros scones :

200g de potimarron cuit à la vapeur ou à l’eau
100g de farine bio semi-complète
50g de farine de seigle
100g de farine de châtaigne
50g de fécule de maïs
30g de sucre rapadura
40g d’huile de coco
100g de noix de pécan
100g de chocolat noir
50mL de lait (végétal ou non mais pas sucré de préférence)
1cs de fleur d’oranger et/ou 10 gouttes d’huile essentielle d’orange
le zeste d’une orange bio coupé en petits morceaux
1cs de cannelle moulue
1 belle pincée de vanille en poudre
1 belle pincée de sel
1cc rase de bicarbonate alimentaire
1cc de vinaigre de cidre
Pour le topping :
quelques noix de pécan
1cs de sirop d’érable

Pour la cuisson du potimarron : une fois bien lavé (à la brosse à légumes), inutile de le peler ! Une fois réduit en purée, la peau est imperceptible à la dégustation

Mélangez tous les ingrédients secs (farines, fécule, sucre, cannelle, vanille, sel, bicarbonate, zestes d’orange) dans un saladier, en utilisant une fourchette pour écraser les éventuels « morceaux ».
Dans une petite casserole ou au micro-onde, faites fondre l’huile de coco à feu doux jusqu’à ce qu’elle soit liquide. Si vous utilisez de l’huile essentielle d’orange,
hors du feu, ajoutez-la dans l’huile. Mélangez bien pour la diluer entièrement dans l’huile de coco.
Creusez un puits au centre des ingrédients secs, puis versez-y l’huile de coco à l’orange.
Mélangez à pleines mains, tout en émiettant la préparation du bout des doigts, exactement comme pour faire une pâte à crumble. Mélangez ainsi jusqu’à obtenir une pâte sableuse homogène.
Concassez grossièrement les noix de pécan, soit au robot, soit à la main.
Hachez le chocolat noir en morceaux avec un grand couteau d’office.
Ajoutez les noix de pécan concassées et le chocolat haché dans le saladier.
Encore une fois, mélangez bien le tout à la main, jusqu’à ce que la préparation soit homogène.
Versez les morceaux de potimarron (cuits et égouttés) dans le bol du robot et mixez jusqu’à ce qu’il soit réduit en purée.
Ajoutez-y le lait et le vinaigre. Mixez à nouveau pour obtenir une préparation bien lisse et homogène.
Versez cette préparation humide dans le saladier, par-dessus le mélange sec.
Commencez à mélanger grossièrement le tout avec une spatule, puis allez-y directement avec les doigts. Travaillez le mélange à pleines mains, jusqu’à former une boule de pâte dense et compacte.

Préchauffez le four à 180°C.
Recouvrez une plaque de four avec une feuille de papier cuisson. Farinez légèrement toute la surface.
Déposez la boule de pâte au centre. Aplatissez-la avec vos mains pour obtenir une galette de quelques centimètres d’épaisseur. Si les bords de la pâte ont un peu tendance à se casser lorsque vous appuyez dessus, recompactez-les au fur et à mesure. Découpez la galette en 8 parts égales, à l’aide d’un grand couteau d’office. Écartez les parts les unes des autres pour ne pas qu’elles se collent à la cuisson (elles vont gonfler).
Autre option pour confectionner les scones : comme moi ici former 8 boules de pâte, applatissez-le un peu pour former de beaux scones ronds et déposez-les sur la plaque du four.

Préparez le topping en mélangeant dans une coupelle quelques noix de pécan concassées (comptez-en 3 par scone) avec la cuillère à soupe de sirop d’érable, jusqu’à ce que les noix soient bien enrobées de sirop.
Déposez-les sur les scones en les enfonçant légèrement dans la pâte, pour qu’elles restent bien prises à l’intérieur.

Enfournez pour 25 minutes environ, à mi-hauteur. Les scones doivent être tout dorés.
A la sortie du four, laissez tiédir un instant puis transférez-les sur une grille, pour les laisser durcir à l’air libre. Une croûte croquante va se former tandis que l’intérieur va rester moelleux.
Dès qu’ils sont tiédis, ils sont prêts à déguster ! Fraîchement cuits, c’est là qu’ils sont le meilleur.
Mais ils se conserveront très bien pendant deux à trois jours dans une boîte hermétique et vous pouvez les tidéir au four ou au micro-onde (15 secondes).